Cercle Historique du Chesnay-Rocquencourt

Conférence sur le camp retranché de Paris 1914 - 1940
par le colonel Michel Truttmann

Michel Truttmann est Lorrain d’origine et ex-officier du Génie, avec une dominante sécurité. Il a fait une grande partie de sa carrière aux sapeurs-pompiers de Paris
Natif de Nancy, et d’une vieille famille lorraine originaire de Vittel, il a été imprégné par la culture et l’histoire militaire dès son enfance
Son père, officier du Génie, avait la passion des fortifications et donnait des cours à l’école du Génie de Versailles, à l’époque où la guerre froide donnait toute sa dimension à l’infrastructure protégée
Depuis son adolescence, Michel Truttmann a parcouru de multiples types de fortifications de toutes époques et de tous pays, mais d’abord en France.
Son intérêt pour cet art militaire n’a jamais faibli et il puise dans les archives de Vincennes ainsi que dans d’autres sources notamment privées, les informations destinées à nourrir les livres régulièrement publiés. Ses travaux nécessitent l’aide irremplaçable de généalogistes amateurs.
Membre du conseil scientifique et du conseil d’administration de l’association Vauban, il est également délégué régional Ile-de-France de cette association. Il se penche désormais sur la fortification et ses défenseurs car la force d’une défense repose d’abord sur la volonté de ses combattants.
Un conférence à ne pas manquer !
Prenant appui sur un projection "Powerpoint" richement illustrée, cette conférence d’une heure se propose d’aborder le camp retranché, ses défenses, ses défenseurs en 1914-18 mais aussi la forte coordination civilo-militaire de l’état-major du camp retranché. Elle présentera également le rôle du GMP dans la victoire de la Marne qui a sauvé la capitale puis plus tard, la France.
Enfin, plus sommairement, elle abordera la défense de l’Ile de France face à la ruée de la Wehrmacht en juin 1940 : 500 blockhaus et cuves pour canon prenant naissance au bord de l’Oise à l’Isle-Adam, et s’achevant 130 km plus loin, à l’est de Meaux. Malgré des combats souvent héroïques, elle n’empêchera pas l’adversaire d’atteindre Paris, déclarée ville ouverte.
Après l’échec de la bataille des frontières, l’armée française et son allié britannique reculent sans discontinuer vers l’ouest. Le plan Schlieffen (entrée en Belgique), la bataille de Charleroi, la chute de Maubeuge conduisent à renforcer la défense de la capitale que l’on transforme en camp retranché.
Face à l’avance inexorable des armées allemandes, il y a urgence à équiper les forts et armer les intervalles assurer la logistique de campagne, former les unités, éloigner de plus en plus les défenses du cœur de Paris, détecter les nouvelles menaces et renseigner le commandement. Des lignes successives de tranchées vont s’étendre jusqu’à la forêt de Retz et à celle de Sénart, notamment.
Les généraux Michel, puis Galliéni qui lui succède comme gouverneur militaire de Paris (GMP), engagent une course pour faire réaliser ces nouvelles défenses. Sapeurs-forestiers, territoriaux réalisent des coupes de bois importantes dans les forêts d’Ile de France, pour construire des abris, des fascines, des plates-formes pour canon de campagne ou antiaérien. L’ennemi est à 17 km de Paris mais, brusquement, l’impensable se produit. L’adversaire oblique vers le sud-est et prête le flanc à nos troupes permettant la victoire de la Marne.

